Soviet Bus Stops

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Des rives de la Mer Noire à l’immensité des steppes kazakhes, le photographe Christopher Herwig a parcouru plus de 30 000 kilomètres à la recherche de chefs-d’oeuvre inattendus de l’architecture soviétique : les arrêts de bus. Une typologie photographique qui ne manque pas d’humour.

L'avis de Philippe Gargov

Imaginez : vous êtes en soirée, et l'on vous demande quelles sont vos passions. Si vous répondez "les arrêts de bus", alors ce livre est fait pour vous... Bien entendu, la probabilité que vous répondiez ça est somme toute assez minime, la passion pour les arrêts de bus étant une chose un peu trop rare en ce bas-monde. Et pourtant, ces humbles créatures ont tant à nous offrir ! Elles incarnent en effet l'une des mutations les plus intéressantes de nos mobilités au cours du XXème siècle, ou comment la ville a dû s'adapter pour intégrer la démocratisation des transports collectifs.

Tantôt simples abris sous la pluie, tantôt lieux de rencontre pour jeunesse désoeuvrée, l'arrêt de bus est un lieu où l'on aime patienter. Cela est d'autant plus vrai en ex-URSS : les arrêts de bus y prennent des formes folles, véritables oeuvres d'art posées comme si de rien n'était sur le bord d'une route. A l'instar de l'architecture "cosmique", il se dégage de ces photos une étrange mélancolie : celle d'une ambition architecturale qui se déclinait alors à toutes les échelles de la ville, et où les petits arrêts de bus étaient traités avec autant d'égard que les grands monuments...

On en a parlé sur Demain la ville :
L’arrêt de bus, mobilier urbain protéiforme

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