Godzilla (1954) Édition Limitée
Catégorie : Films Tags : Godzilla, Ishiro Honda, Toho, Tomoyuki Tanaka
Au large des côtes japonaises, plusieurs navires disparaissent mystérieusement. Alertées, les autorités dépêchent une expédition scientifique qui recueille les témoignages de pêcheurs terrorisés. Tous assurent avoir vu un monstre remonté du fond des mers. Lequel s’avère être un dinausaure réveillé par des explosions atomiques. Rasant tout sur son passage, le saurien géant marche sur Tokyo obligeant les forces d’auto-défense à intervenir.
Edition limitée, contenant un blu-ray et un DVD réunissant le film Godzilla de 1954, dans sa version intégrale d’origine restaurée en japonais 2.0 sous-titré, et le film Le retour de Godzilla (1957, 77′) en VOST. Livret exclusif de 52 pages.
L'avis de Margot Baldassi
Godzilla est sans nul doute l’archétype de la destruction urbaine le plus célèbre de la culture populaire contemporaine. Depuis sa popularisation il y a plus de 60 ans, le dinosaure gigantesque dévastant des villes entières est devenue une figure cultissime…. Repris à toutes les sauces (à l’instar de tous les grands mythes de la culture partagée), le personnage créé par Tomoyuki Tanaka et le studio Toho a depuis longtemps perdu sa substance scénaristique initiale. Pourtant lourde de sens, la naissance de “Gojira” dans l’imaginaire japonais d’après-guerre (moins de 10 ans après les drames d’Hiroshima et Nagasaki) et post-occupation américaine (retrait du territoire nippon en 1952) est loin d’être un hasard. L’année même de la sortie du film, des retombées atomiques dû à des essais nucléaires américains dans le Pacifique polluent de nouveau les côtes nippones…
De fait, dans l’histoire originelle, la bête est présentée comme un fossile du Jurassique réveillé par des essais nucléaires opérés par l’armée américaine. Véritable "animal blessé" (dixit le spécialiste Claude Estèbe) - dont la peau noire et rugueuse rappelle de façon évidente les corps brûlés des sacrifiés des deux bombes atomiques -, le premier Godzilla mérite d’être (re)découvert et apprécié en tant que témoignage fantasmé de l’un des plus grands traumatismes de guerre contemporains.
On en a parlé sur pop-up urbain :
Joyeux Godzillanniversaire ! Hommage au roi des destructeurs