Banlieue 13 est souvent considéré, du moins en France, comme l’un des plus gros nanars d’action que le cinéma hexagonal ait engendré… et il faut bien admettre que c’est loin d’être immérité. Néanmoins, “B13” reste à ce jour l’un des films ayant le mieux incarné le parkour, cette discipline consistant à arpenter la ville à toute vitesse en sautant de murs en murs, escaliers, balcons, et tout autre relief de béton qui s’y prête. Le rôle-titre est codétenu par David Belle, considéré comme le fondateur de cette pratique qui résume à elle-seule la quête insatiable de liberté qui bat dans le coeur de tout citadin. Banlieue 13 aura ainsi offert au Septième Art quelques-unes des plus belles séquences de sautillages urbains qui nous ait été donné de voir, bien plus que Yamakasi tourné quelques années auparavant.

Le film jouit d’ailleurs d’une véritable cote de popularité à l’international ; il suffit de comparer ses notes sur Allociné et IMDB pour s’en convaincre. A ce titre, l’oeuvre a grandement contribué à la diffusion de cette discipline à travers le monde, alors soyons chauvins. Certes, vos yeux ne survivront probablement pas au mauvais goût du film dans son ensemble - qu’il s’agisse des costumes, des dialogues, de l’histoire ou de la morale, qui rivalisent de ridicule -, mais vous aurez au moins l’honneur d’avoir vu l’un des films les plus importants de la pop-culture récente. Car les héritiers de Banlieue 13 sont nombreux : Assassin’s Creed, Mirror’s Edge, ou encore Casino Royale… tous ont incarnés le parkour sur écran, mais aucun n’a atteint la sincérité presque gênante de Banlieue 13.

On en parlé sur pop-up urbain :
Les urbains ne savent pas sauter !