Urban riders – Mohamed Bourouissa Exhibition catalogue – The Barnes Foundation

Catégorie : Tags : ,

« Catalogue [anglophone] de l’exposition de Mohamed Bourouissa à la Barnes Foundation, cet ouvrage documente les principaux travaux menés par l’artiste depuis Nous sommes Halles en 2003 jusqu’à Horse Day, son premier projet outre-atlantique. L’occasion d’appréhender dans son ensemble une œuvre pluridisciplinaire ancrée dans la représentation de l’espace urbain et des réalités sociales de notre temps. »

Comprend des textes d’Anna Dezeuze, Marc Donnadieu, Amanda Hunt, et Michael Nairn, ainsi qu’une interview avec l’artiste, par Okwui Enwezor.

L'avis de Margot Baldassi

On ne pouvait que se réjouir de voir exposé au Musée d'art moderne de la ville de Paris le travail de Mohamed Bourouissa (sur la période du 26 janvier au 22 avril 2018). En 2015, l'artiste franco-algérien réalise le film Horse Day, qui relate un projet mené sur plusieurs mois avec une communauté d'habitants du quartier défavorisé de Strawberry Mansion (au Nord de la Philadelphie). Si vous vous souvenez du dernier livre mis en ligne sur le shop avant la présente notice, l'univers de l'exposition Urban Riders vous rappellera certainement quelque chose...

"Territoire de réparation et de cristallisation des imaginaires, fondé par des cavaliers afro-américains, les écuries de « Fletcher Street » accueillent les jeunes adultes du quartier et offrent un refuge aux chevaux abandonnés. Sans pour autant documenter une réalité, l’artiste s’est emparé de l’histoire du lieu, de l’imagerie du cowboy et de la conquête des espaces."

Le temps d'une résidence, Bourouissa a co-construit - avec les habitants du quartier et d'autres artistes - un projet ethno-artistique autour des chevaux, de leurs cavaliers, du quartier. Articulée autour du film, l'exposition Urban Riders a réuni près d'une centaine de productions graphiques et plastiques qui documentent de façon poétique le projet mené avec la communauté de Strawberry Mansion.

Cependant, le catalogue d'exposition que l'on vous conseille aujourd'hui n'est pas celui de l'exposition parisienne, mais celle du même nom, proposée par la Barnes Fundation de Philadelphie en 2017. De septembre 2016 à janvier 2017, une première version de l'exposition avait également été présentée au Stedelijk Museum d'Amsterdam.

Pourquoi ce choix ? Parce qu'on affectionne particulièrement les raretés, et que le présent ouvrage est moins connu et accessible en France que le catalogue du MAM. Et pour l'avoir feuilleté et offert à un ami, on ne peut que vous conseiller de vous ruer dessus. Car si vous avez, comme nous, eu la chance de visiter l'expo parisienne, vous trouverez dans le dense catalogue américain d'autres oeuvres et des contenus inédits sur l'artiste.

On en parlait sur Demain la ville :
Le cheval sera-t-il le dada des urbains de demain ?